L’amortissement linéaire, le mode d’amortissement idéal dans la majorité des cas
L’amortissement linéaire est la méthode classique d’amortissement. Elle correspond au régime de droit commun, systématiquement accepté en fiscalité. Elle est donc la plus utilisée. Pour cause, elle consiste simplement à amortir du matériel d’une manière constante sur toute sa durée d’utilisation. Comme toute méthode d’amortissement, l’amortissement linéaire fait une constatation comptable de la dépréciation d’un bien. Pour simplifier les choses, le montant des annuités est le même chaque année. Ainsi, cette méthode s’oppose à l’amortissement dégressif qui commence avec de plus grosses annuités et réduit progressivement.
Conditions d’utilisation de l’amortissement linéaire
En tant que méthode classique, l’amortissement linéaire peut concerner n’importe quel bien. C’est-à-dire qu’elle s’applique aussi bien sur des immobilisations corporelles ou incorporelles. Pour peu qu’elles soient donc inscrites à l’actif du bilan.
Plus encore, la loi n’oblige en aucun cas à adopter l’amortissement dégressif. En revanche, elle impose de choisir l’amortissement linéaire dans certains cas. Cette obligation concerne donc les biens d’occasions ; ceux avec une durée de vie inférieure à trois ans ; et les biens qui n’ont pas le droit d’opter pour l’amortissement dégressif (les véhicules de tourisme par exemple.
Durée d’utilisation type des actifs immobilisés
La durée d’utilisation des actifs immobilisés dépend de chaque produit. En revanche, il existe tout de même des durées indicatives. On estime donc que l’amortissement d’un bâtiment se fait sur 20 ans ; 10 ans pour du matériel ou du mobilier ; 5 à 10 ans pour de l’outillage ou du matériel de bureau ; ou encore 4 à 5 ans pour des véhicules. Il arrive également que certains biens s’amortissent sur moins de temps, a minima 3 ans.
Malgré cette règle, les entreprises peuvent déclarer un amortissement linéaire exceptionnel sur une durée d’un an pour une liste très précise de biens. Laquelle vise surtout à favoriser la transition écologique des entreprises. Cet amortissement exceptionnel s’applique donc au matériel qui économise l’énergie ou limite le bruit ; aux immeubles antipollution ; au matériel agricole qui protège l’environnement ; ainsi qu’aux logiciels achetés.
Méthode de calcul de l’amortissement linéaire
Avant toute chose, il est nécessaire de bien comprendre que le montant de l’annuité, tout comme le taux d’amortissement, restent les mêmes tout au long de l’amortissement du bien, d’un exercice comptable sur l’autre.
Pour calculer l’amortissement linéaire, l’entreprise doit déjà calculer sa base amortissable. Laquelle implique d’additionner le prix d’achat HT, les frais de livraison HT et les frais de mise en service HT ou TTC si TVA non-récupérable.
Puis, on calcule le taux d’amortissement, qui dépend du nombre d’années. Le calcul à faire est alors le suivant : 1 / durée de l’amortissement en nombre d’années.
A partir de ces deux éléments, vous pouvez désormais calculer le montant des annuités en faisant simple BASE x TAUX. En revanche, le calcul peut se compliquer. Pour cause, l’amortissement linéaire débute à la date de mise en service du bien. Ainsi, lorsqu’il arrive en cours d’année, l’amortissement linéaire se calcule au prorata du temps.
Calculer l’amortissement linéaire avec un prorata temporis
Prenons l’exemple d’un bien dont la durée de vie est estimée à 4 ans. Dans ce cas, l’amortissement aura lieu sur 4 années complètes, auxquels on ajoute les mois de la première année et le nombre de mois nécessaires pour faire une année complète en année 5. Côté calculs, cela se traduit comme suit :
Pour les années complètes, le calcul est simple : BASE x TAUX. En revanche, pour la première année et la cinquième année pour faire une annuité complète, il faut se référer au nombre de mois concernés, partant du principe que chaque mois à 30 jours.
Ainsi, pour la première année, on pose la BASE x TAUX x (TEMPS/360). Dans le cas d’une mise en service du bien le 13 du mois de mars par exemple, voici le calcul : BASE x TAUX x ((17 + 30 x 9) / 360). 30 étant le nombre de jours de chaque mois ; 9, le nombre de mois complets à partir d’avril ; et 17, le nombre de jours restants en mars.
De même pour la dernière année : BASE x TAUX x ((13 + 30 x 2) / 360). Ici, le chiffre “2” correspond au nombre de mois nécessaires pour faire 12 avec la première année, soit janvier et février, auxquels on ajoute les 13 jours de mars.
Bien entendu, votre expert-comptable Jexpertise se tient à votre disposition pour vous accompagner sur toutes vos problématiques comptables et fiscales. Il s’occupe de calculer vos annuités, ainsi que de vous conseiller sur la méthode d’amortissement la plus adaptée à vos besoins.