Aides à l’embauche en 2021 : quelles aides pour quelles situations ?
Les aides à l’embauche sont partie intégrante du programme de lutte contre le chômage. En 2021, à cause de la pandémie de Covid-19, certaines aides ont été renforcées, d’autres ont été créées. Dans tous les cas, elles ont pour objectif de faciliter l’emploi des catégories d’actifs les plus en difficulté. D’autres aides financières se dédient aussi aux secteurs géographiques avec des difficultés économiques et sociales. Ce second cas de figure sera abordé dans un prochain article.
L’aide à l’embauche pour les jeunes de moins de 26 ans
Les catégories de personnes les plus touchées par le chômage sont les jeunes et les handicapés. A ce titre, l’Etat prévoit une série de dispositifs en faveur de l’embauche.
L’aide à l’embauche des jeunes de moins de 26 ans permet à une entreprise de percevoir une aide financière de 4 000 € maximum. Pour cela, certaines conditions sont à observer. D’abord, l’aide est valable pour un CDD de minimum 3 mois ou un CDI. En complément, le salaire ne doit pas excéder 2 fois le SMIC. Ce dispositif reste actif pour les recrutements au plus tard en mai 2021. Toutefois, la demande peut avoir lieu jusqu’à 4 mois après l’embauche, soit jusqu’en septembre.
Les différentes aides pour le recrutement de travailleurs handicapés
Côté travailleurs handicapés, le gouvernement ne prévoit pas moins de 6 aides différentes. Complétées par quatre autres dispositifs spécialement mis en place suite au Covid-19. La plus commune est l’aide à l’emploi des travailleurs handicapés (AETH). Mais on trouve aussi l’aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle ; l’aide à l’adaptation des situations de travail ; à la recherche de solutions pour le maintien dans l’emploi ; à l’embauche en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ; l’aide à la formation pour le maintien dans l’emploi. Côté Covid, on retrouve : les aides liées au Covid-19 pour soutenir l’embauche en alternance ; l’aide exceptionnelle à l’embauche d’un travailleur handicapé ; l’aide exceptionnelle à la mise en place du télétravail (pas spécifique aux travailleurs handicapés) ; ou encore l’aide exceptionnelle pour des équipements spécifiques de prévention.
L’aide à l’embauche pour un demandeur d’emploi
Il existe également des aides à la formation en cas d’embauche d’un demandeur d’emploi. Ce dispositif, appelé AFPR, est valable aussi bien pour les formations en interne dans la limite de 2000 € que celles dispensées par un organisme de formation pour un maximum de 3200 €.
Les dispositifs pour favoriser l’apprentissage et l’alternance
Pour favoriser l’embauche d’apprentis en cette période de crise, une entreprise peut demander une aide exceptionnelle de 5 000 € ou 8 000 € pour la 1re année des contrats signés entre juillet 2020 et décembre 2021. Des dispositifs similaires existent également pour les contrats signés en 2019, ainsi que ceux qui le seront en 2022.
Pour les personnes en alternance (apprentissage ou professionnalisation), différents dispositifs sont envisageables. La première concerne les moins de 26 ans et les plus de 45 ans. Pour ceux-la, l’aide s’élève à 2000 €, répartie sur deux versements. Ensuite, l’aide à l’embauche des personnes handicapées en contrat d’apprentissage peut atteindre 3 000 € pour un contrat d’apprentissage et de 4 000 € pour un contrat de professionnalisation.
Pour faciliter l’embauche en alternance, l’Etat a également créé une aide exceptionnelle pour les moins de 18 ans : jusqu’à 5000 € et pour les 18-30 de 30 : jusqu’à 8000 €.
Il existe également une aide à l’embauche d’un contrat d’insertion par l’activité économique (IAE). Elle s’applique sur les contrats de professionnalisation en parcours d’insertion et va jusqu’à 4000 €
Les autres aides à l’embauche proposées par l’Etat
Ensuite, la réduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon) est valable pour les salaires ne dépassant pas 2 487,33 € (1,6 fois le SMIC). Pour y prétendre, le contrat doit durer au minimum 3 mois. Voici également d’autres méthodes pour réduire sa fiscalité grâce à une comptabilité bien gérée.
Pour allier avantage pour le salarié et pour l’entreprise, le gouvernement a également créé le contrat unique d’insertion (CUI). Il permet au salarié d’être formé ou accompagné dans son parcours professionnel, d’une part ; et à l’employeur de bénéficier d’une aide financière.
Enfin pour inciter à l’embauche de travailleurs saisonniers agricoles, l’employeur bénéficie d’une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale sur les bas salaires. Ce dispositif est valable jusqu’à fin 2022.