Comptabilité d’engagement : avantages et inconvénients
La comptabilité d’engagement, comme son nom l’indique, enregistre comptablement les engagements. Autrement dit, elle enregistre les devis signés, les factures émises, quand bien même ils ne sont pas encore payés. Pour la même raison, on l’appelle également comptabilité créances et dettes. Elle est le mode d’enregistrement comptable par défaut des entreprises soumises au régimes BIC, bénéfices industriels et commerciaux. Toutefois, certaines peuvent avoir le choix et opter pour la comptabilité de trésorerie. Jexpertise vous explique en quoi consiste la comptabilité d’engagement ainsi que ses avantages et inconvénients.
Comptabilité d’engagement, comment ça marche ?
Pour la comptabilité d’engagement, l’enregistrement des créances et de dettes se fait dès la contractualisation. Cela peut être soit des factures clients donc des créances, soit des commandes fournisseurs donc des dettes par exemple. Ce mode de comptabilité ne s’intéresse pas à savoir la créance ou la dette est réglée ou non. C’est donc purement comptable et théorique.
La comptabilité d’engagement peut être vue comme le contraire de la comptabilité de trésorerie. En tout cas, son raisonnement est très différent. En effet, cette dernière enregistre seulement les flux financiers sur le compte bancaire. L’enregistrement se fait donc de façon chronologique dès lors qu’elle reçoit les paiements ou règle une dette.
Quelles entreprises y sont soumises ?
Les sociétés concernées par la comptabilité d’engagement peuvent être les sociétés commerciales soumises à l’IR ou à l’IS. Les entreprises individuelles relevant des BIC sont aussi soumises à ce mode d’enregistrement comptable. Néanmoins, cela ne concerne pas les micro-entreprises. De plus, les sociétés BIC ayant choisi le régime réel simplifié d’imposition peuvent quant à elles choisir la comptabilité de trésorerie. Elles doivent pour cela en faire la demande : par défaut, elles sont comme les autres soumises à la comptabilité d’engagement.
Les sociétés libérales assimilées à des sociétés commerciales telles que des SELAS, SELARL ou encore certains comités d’entreprise sont également concernés.
Certaines associations sont elles aussi soumises à la comptabilité d’engagement. C’est notamment le cas si elles doivent rendre compte de l’utilisation des fonds à l’assemblée générale, aux autorités administratives, ou encore aux différentes parties prenantes. C’est également le cas si elles profitent d’un agrément et de subventions ; si elles exercent une activité économique ; ou encore, si elles souhaitent recruter du personnel. Elles peuvent également avoir une vocation commerciale, avec une activité qui peut être imposée à l’impôt sur les sociétés ou impliquant des versements de TVA. Auquel cas, pas le choix, elles doivent tenir une comptabilité d’engagement.
Avantages de la comptabilité d’engagement
L’un des principaux avantages de la comptabilité d’engagement est la précision. En effet, elle permet d’obtenir une visibilité immédiatement sur les créances et dettes en cours.
Cela permet de suivre en temps réel les dettes et les créances sur le long terme et ainsi de garder un œil sur la situation financière de l’entreprise. Ainsi, pas besoin de tenir d’autres tableaux de suivi. Le logiciel de comptabilité suffit pour s’offrir une vision claire de la situation financière de l’entreprise, tout est inscrit en comptabilité.
Inconvénients de ce type d’enregistrement comptable
L’inconvénient majeur de la comptabilité d’engagement est qu’il impose davantage d’écritures comptables. En effet, il faudra enregistrer une opération à l’émission de l’engagement puis une seconde au règlement de la facture. Cela prend donc plus de temps et demande de la rigueur dans le suivi comptable. Si vous confiez la comptabilité courante à un expert-comptable, elle engage également des honoraires plus élevés qu’une comptabilité de trésorerie.
Le processus est donc plus fastidieux mais peut être amplement facilité par l’adoption d’un logiciel de comptabilité.