Comptabilité de trésorerie ou d’engagement : laquelle choisir ?
Pour sa comptabilité, il existe deux méthodes d’enregistrement des comptes : la comptabilité de trésorerie et la comptabilité d’engagement. Ainsi, elles possèdent des règles différentes, des besoins différents et des contraintes différentes. Néanmoins, le choix entre ces deux comptabilité n’est pas toujours possible. Cela dépend en effet du type d’entreprise. Jexpertise vous explique les différences pour trouver la comptabilité la plus adaptée à votre structure !
Comptabilité d’engagement ou de trésorerie : quelles différences ?
La comptabilité d’engagement a pour but d’enregistrer tous les mouvements acquis, tels que les créances et les recettes, et engagés, autrement dit les dettes, même si les paiements n’ont pas encore été reçus ou faits. Par exemple, dès réception d’un devis d’un client signé, il est enregistré et ce même si le client n’a pas encore procédé au paiement.
La comptabilité de trésorerie quant à elle s’intéresse au contraire aux flux financiers. Elle enregistre ainsi les dépenses et les rentrées d’argent.
Ainsi, la comptabilité d’engagement est davantage précise et détaillée. Le suivi et le recouvrement des créances est de ce fait plus évident. Néanmoins, il y a plus d’écritures comptables, plus de gestion et plus d’écarts quand les créances ne sont pas recouvrées.
La comptabilité de trésorerie est a contrario plus simple et rapide. Elle établit le suivi de la situation réelle des comptes. Cependant, elle est moins précise et il est donc plus difficile de suivre les créances ainsi que les comptes fournisseurs. En effet, elle ne fait pas apparaître les écarts entre le chiffre d’affaires signé et le chiffre d’affaires réellement réalisé.
Dans quels cas le type de comptabilité est-il imposé ?
La comptabilité d’engagement est le type de comptabilité par défaut et donc la plus courante au sein des entreprises. Elle est néanmoins imposée dans les sociétés commerciales et assimilées, les sociétés civiles possédant une activité économique et soumises aux impôts des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). De plus, elle est également imposée aux entreprises individuelles imposées dans la catégorie des BIC mais aussi aux associations d’utilité publique. Ou celles touchant des subventions supérieures à 153 000 € par an. Idem pour les comités d’entreprise.
La comptabilité de trésorerie concerne donc les autres cas et est davantage considérée comme une exception. Autrement dit, cela concerne les entreprises et associations non-soumises aux BIC et sans associés soumis aux BIC. Ainsi, la comptabilité de trésorerie s’applique aux entreprises faisant partie de la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) et les associations n’étant pas légalement tenues à une comptabilité d’engagement.
Engagement ou trésorerie : choisir son type de comptabilité, c’est possible ?
Il est effectivement possible de faire une demande pour choisir l’autre méthode de comptabilité que celle imposée par son type d’entreprise. Une fois la demande validée, elle est reconduite tacitement chaque année. Cela évite de refaire la demande à chaque dépôt de comptes.
Ainsi, certaines entreprises soumises à la comptabilité de trésorerie peuvent demander à suivre une comptabilité d’engagement. Cela concerne notamment celles étant dans la catégorie BNC et soumises au régime de la déclaration contrôlée.
Dans le sens inverse, certaines entreprises relevant de la comptabilité d’engagement peuvent demander à appliquer une comptabilité de trésorerie. Ainsi, ce sont les entreprises commerciales assujetties au régime fiscal du réel simplifié. Elles doivent avoir, pour la vente de produits, un chiffre d’affaires entre 176 200 et 818 000 €. Et pour la vente de prestations, un chiffre d’affaires entre 72 600 et 247 000 €.
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