Micro-entrepreneur : bien organiser sa comptabilité d’entreprise

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Qu’on soit entrepreneur ou micro-entrepreneur, les documents comptables s’accumulent au fil des mois, on ne sait pas toujours qu’en faire. S’il est certain qu’il faut les conserver, rien n’est évident concernant le mode de conservation. Comment les classer pour s’y retrouver année après année ? Comment bien organiser sa comptabilité ? Les micro-entrepreneurs sont soumis à une comptabilité allégée. Ils sont seulement tenus d’enregistrer chronologiquement les recettes et les achats. A ce titre, ils ont moins d’obligations que les structures plus denses. Cela n’empêche pas qu’il faille connaître les obligations comptables pour comprendre comment classer les documents comptables au fur et à mesure.

Le livre de recettes, l’impératif comptabilité de tous les micro-entrepreneurs

Dans le cadre de la comptabilité allégée du micro-entrepreneur, ce dernier doit consigner toutes les opérations dans l’ordre chronologique. Cette liste d’encaissements est appelée livre de recettes. Pour chaque opération, l’auto-entrepreneur précise des mentions obligatoires. D’abord, le montant et l’origine des recettes, c’est-à-dire l’identité du client ou de la société ; le mode de règlement utilisé (chèque, espèces, carte bancaire…), ainsi que les références des pièces justificatives, comme le numéro de la facture émise.

Bon à savoir, dans le cas où le micro-entrepreneur perçoit des petits montants comptants inférieurs à 76€, il peut se contenter de les enregistrer dans sa comptabilité chaque fin de journée de manière globale.

Autre information utile : la loi anti fraude ne s’applique pas aux micro-entrepreneurs. Ils n’ont donc pas d’obligation d’utiliser un logiciel de comptabilité pour enregistrer les paiements des clients. Toutefois, c’est une bonne pratique qui permet de retrouver plus facilement ses informations et de tout centraliser. Il est donc intéressant d’utiliser même un logiciel comptable gratuit afin de suivre correctement les paiements et facturations.

Le livre des achats, seulement pour les activités de revente

Le livre des achats fonctionne comme le livre des recettes. En revanche, il n’est pas requis chez tous les micro-entrepreneurs. Seuls ceux qui exercent une activité de revente de marchandises, de fournitures, de prestations d’hébergement doivent le tenir à jour pour leur comptabilité.

Concrètement, le registre des achats récapitule le détail des achats pour l’activité de micro-entrepreneur. Là aussi, il convient de préciser le mode de règlement et les références des pièces comptables justificatives (factures, notes).

Pour ce qui est du support pour l’enregistrement, tout comme pour le livre des recettes, la forme est relativement libre. Le micro-entrepreneur peut soit utiliser un livre comptable papier ; soit utiliser les modèles officiels accessibles en ligne ; soit exploiter un logiciel comptable.

Les factures pour la comptabilité du micro-entrepreneur

Le micro-entrepreneur, comme tout professionnel, doit émettre une facture à chaque vente ou prestation. Il est tenu d’en remettre un exemplaire au client et d’en conserver une copie pour sa comptabilité. Bien entendu, les factures émises se doivent d’être conformes aux règles communes de la facturation et comporter les mentions obligatoires.

Côté conservation, le micro-entrepreneur doit stocker toutes les factures et pièces justificatives pendant au moins 10 ans. Ceci, tant pour son propre suivi comptable, que pour pouvoir les présenter en cas de contrôle fiscal.

Notons que d’ici 2023, il est prévu que les factures électroniques deviennent obligatoires.

La comptabilité en cas de dépassement du seuil

Ces règles s’appliquent pour la comptabilité des micro-entrepreneurs. En revanche, au-delà de certains seuils, le régime du micro-entrepreneur bascule sur le régime de l’entreprise individuelle.

En 2021, les seuils sont les suivants :

  • Activité commerciale et d’hébergement : à partir de 176 200 €
  • Prestations de service (dont les gîtes ruraux non classés en meublés de tourisme) et professions libérales : à partir de 72 600 €

En cas de dépassement de ces seuils, le micro-entrepreneur bascule automatiquement en entreprise individuelle. Il est alors tenu de collecter la TVA et d’utiliser un logiciel de comptabilité.  

Aussi est-il intéressant, même en tant que micro-entrepreneur, de conserver les preuves d’achats professionnels. Pour cause, même s’ils ne sont pas redevables de la TVA, ils le deviendront en cas de basculement. Les preuves permettront de justifier les dépenses pour récupérer la TVA.

Sources

  1. Comptabilité du micro-entrepreneur (régime micro-social), Service Public
  2. Quelles conséquences pour un auto-entrepreneur qui dépasse les seuils de CA ?, Service Public
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