Les immobilisations sont les biens destinés à servir durablement. Par durablement, on entend plus d’un an, au-delà de l’exercice comptable. C’est d’ailleurs la différence entre les actifs immobilisés et les actifs circulants, qui représentent uniquement des charges sur moins d’un exercice. Comme les immobilisations concernent les biens utiles à l’entreprise sur le long terme, elles rejoignent le patrimoine de la société. Elles contribuent donc à sa valorisation. Toutefois, les actifs immobilisés ont des coûts, lesquels doivent être amortis sur une durée variable. Encore faut-il savoir comment organiser les immobilisations et connaître la durée d’amortissement pour les différents types d’actifs.
Immobilisations corporelles
Les actifs corporels sont des actifs physiques. Lesquels peuvent avoir différents objectifs et utilités, tant qu’ils profitent à l’entreprise. Par exemple, les immobilisations corporelles peuvent servir dans la production ou la fourniture de biens et services ; générer du revenu locatif grâce à la location à des tiers ; ou encore être utiles à la gestion interne.
Parmi ces actifs, on compte les terrains, les bâtiments, les installations, les outils et matériels, les véhicules, le mobilier, l’informatique…
En comptabilité, ils s’enregistrent dans les comptes de classe 21.
Immobilisations incorporelles
Par opposition aux actifs corporels, les immobilisations incorporelles concernent les actifs qui n’ont pas d’existence physique. En revanche, ces actifs ne doivent pas non plus être des actifs monétaires. Ceux-là appartenant à la troisième et dernière catégorie d’immobilisations.
Elles regroupent donc des charges comme les brevets, les licences, les marques, les fonds de commerce, le droit au bail, les frais de R&D… En somme, une bonne partie de ce qui fait le capital immatériel de l’entreprise.
Ils s’enregistrent comptablement en comptes de classe 20.
Immobilisations financières
Enfin, on trouve les immobilisations financières qui rassemblent les actifs immobilisés monétaires. Il s’agit donc des actions, des titres de participations, des prêts, des dépôts, des garanties et cautionnements… Comme ce sont des immobilisations, il s’agit ici d’investissements de long terme. Ils s’opposent donc à d’autres actifs financiers de court terme, destinés à la revente et à la spéculation.
Elles sont un peu particulières car elles ne se gèrent pas de la même manière. Pour cause, elles ne peuvent pas profiter d’amortissements comptables. Ceci s’explique car, contrairement aux deux autres, les actifs financiers n’ont pas vocation à perdre de la valeur dans le temps. En revanche, en cas de dépréciation, on inscrit la différence avec la valeur de départ en provision dans le bilan comptable.
Elles s’inscrivent en comptes de classe 26 et 27.
Amortissement des actifs immobilisés en comptabilité
Les actifs immobilisés apparaissent à l’actif du bilan comptable. En revanche, chaque année, ils perdent un peu de valeur. Cette perte de valeur se traduit en comptabilité par l’amortissement. Il s’agit alors de constater comptablement sa dévalorisation au fil du temps. Ce temps dépend du type d’actif. De tous les cas, le but est de l’amortir sur sa durée d’utilisation, avant qu’il ne devienne obsolète.
Ces amortissements s’enregistrent dans les comptes de classe 6, donc en charges. Ce qui leur permet une déduction du résultat imposable. Remarque, pour les actifs de moins de 500 €, il n’est pas possible de les inscrire en immobilisation. Il faut alors les passer directement en charge pour profiter de la défiscalisation des charges. Autre remarque, les amortissements ne concernent pas les immobilisations financières, comme expliqué précédemment. Mais elles ne concernent pas non plus les terrains.